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Il y a une tradition japonaise : quand tu casses ton bol préféré tu mets de l’or entre les deux pour le réparer. Là c’est ça aussi. Quand tu vis quelque chose de dur, qu’est-ce que tu en fais derrière ?

(en cours)

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Note d'intention

 

« La scabieuse, ajoutait-elle, donne une jolie fleur d'un bleu mourant, et à fond noir piqueté de blanc. On la croirait en deuil. Elle se plaît dans les lieux âpres et battus des vents. »
Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie

Il y a d’abord ce qui ne change pas : le nom de leur mari, toujours inscrit sur la boite aux lettres, son visage dans la cuisine. Il y a leurs cheveux courts, leur hésitation à me parler, à se replonger, exhumer. Il y a les appels qui entrecoupent notre conversation, pour leur vendre une isolation à un euro, un contrat internet. Il y a leur proposition de rester un peu plus longtemps pour parler de moi autour d'un café. 

Il y a ce qui les rapprochent : des parcours de vie faits d’envies dissimulées, enfouies, de la réalité de ce qu’était grandir dans les campagnes des années 40. Il y a l'émotion qui monte quand on évoque la maladie, les jours d'après, l'absence.

Il y a aussi ce qui les distingue : lié à l'âge, au passé, aux proches, à la manière dont elles ont perdu leur compagnon, la manière de se relever, de se reconstruire, d’aller de l’avant.
 
Aujourd’hui, elles vivent et vieillissent doucement, au chaud dans leur maison, trop grandes pour elles mais qu’elles gardent quand même parce que c’est chez eux.

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